Nos années flipper dans la presse

Surfant sur la vague de la nostalgie, Nadine Champenois et Laurent Locurcio cosignent  un bouquin très documenté sur les « billards électromécaniques ».  

Dans un épisode de Chasseurs de trésors récemment rediffusé sur D17, Mike Wolfe et Frank Fritz, duo de brocanteurs américains, dénichaient deux flippers des années 1970. L’un glorifiant Mohamed Ali et l’autre dédié aux Drôles de dames. Des merveilles vintage rappelant d’ailleurs le  phénomène flipper avant que ces billards électromécaniques (puis électroniques) disparaissent. Tout un univers méconnu que Nadine Champenois et Laurent Locurcio ont donc choisi de faire revivre en co-écrivant Nos années flipper “ Mille et une facettes d’un objet devenu mythique, publié aux Editions Akapella.

Très naturellement, le tandem d’auteurs aubois a opté pour une « approche journalistique ». Car ce bouquin grand format s’adresse aussi « au grand public et non aux seuls spécialistes ». Le choix du titre, avec « nos années » dedans, l’inscrit clairement dans la vague nostalgique de ces dernières années.  Des années 1960 à 1980, le flipper, devenu aujourd’hui un « objet de collection », « a tenu une place significative dans la société ».

« Je n’étais pas un super-joueur. Mais j’étais admiratif devant ceux qui gagnaient des parties gratuites », confie pour sa part Laurent Locurcio.

De Jeutel à Manœuvre

Au fil des pages, les coauteurs retracent l’histoire du flipper qui trouve ses origines en France avec la « bagatelle » (1777). Chicago deviendra la capitale mondiale de ce jeu qui ne cessera d’évoluer (apport du bumper en 1948, etc.). Il est effectivement question des fabricants (avec une interview du fondateur de la société française Jeutel). Et des artistes qui réalisaient les dessins ornant les différents modèles, de l’Homme qui valait trois milliards à Terminator. Sans oublier les collectionneurs, lesquels, « dans 90 % des cas, achètent les flippers avec lesquels ils ont joué dans leur jeunesse.

« Rock et flipper » (entretien avec Philippe Manœuvre), chronologie, quizz : des hors-texte divers complètent cette étude illustrée de nombreuses photographies. Le tout étant « validé » par le sieur Manœuvre en personne au travers d’un e-mail élogieux : « C’est juste magnifique »

Finalement objet de déco, le flipper est enfin redevenu tendance. Il est même de retour dans certains cafés parisiens !

—Rodolphe Laurent – L’EST ECLAIR