Tout d’abord, le pinball et le rock ont eu souvent des atomes crochus. Pour commencer, c’est le cas du groupe français Téléphone. Dans ses rangs, il comptait donc des joueurs acharnés comme Louis Bertignac. Dans le livre « Nos années flipper » paru aux éditions Akapella en 2016, Philippe Manœuvre le souligne. Il rappelle que » le flipper envahit le rock et il est très bien chanté par Louis Bertignac sur le premier album de Téléphone. »
Le texte joue sur l’argot du flipper (« t’as perdu la boule, mon gars ») et, bien sûr, Louis est un champion de flipper ». Les rockeurs et ce jeu, c’est une longue histoire artistique et ludique. Rappelons par ailleurs que la musique et les paroles du titre avaient fait tilt immédiatement. D’autant qu’à cette époque, les machines étaient omniprésentes dans les cafés. Et donc, forcément, auprès de la jeunesse. Le titre figurait dans le premier album du groupe français de rock, « Anna », sorti en 1977. Le flipper, le rock et la musique ont plutôt joué de concert depuis de nombreuses années.
Flipper et rock
En effet, le titre est emblématique pour les membres du groupe encore aujourd’hui. Les Insus, composé du trio historique Aubert, Bertignac et Kolinka reprend encore le titre dans ses concerts récents. » On joue sa vie, comme on joue au flipper…. ». Par ailleurs, Anna est quelque part l’album fondateur du groupe. La plupart des chansons, écrites par Jean-Louis Aubert, l’avaient été en prévision du fameux concert du 12 novembre 1976. Joué au Centre américain de Paris. En effet, c’est au cours de ce concert que Téléphone s’est formé. Philippe Manœuvre, l’historien du rock français qu’on ne présente plus, a d’ailleurs classé Anna parmi les albums à posséder. Et par conséquent tous les titres qui y figurent tels que Flipper, Anna, Métro c’est trop, Hygiaphone. Il l’indique dans son livre « Rock français, de Johnny à BB Brunes, 123 albums essentiels », paru aux éditions Hoëbeke en 2010)